VIGIE Réseaux de Mobilité Automatisée 2024 Semaine 44

VIGIE Réseaux de Mobilité Automatisée 2024 Semaine 44

Bonjour à tous,

 

Il est manifeste depuis plusieurs mois que le leadership de Waymo et WeRide s’affirme sur la mobilité automatisée. La semaine passée l’illustre à nouveau…

 

Quand Waymo fait le point sur ces performances commerciales et comme souvent avec Waymo, c’est derniers mois, c’est XXL : 150 000 cours payantes par semaine en Robotaxis contre 100 000 en aout et au passage 1 000 000 de kilomètres réalisés en conduite automatisée.

https://www.forbes.fr/technologie/alphabet-waymo-franchit-les-150-000-trajets-en-robotaxi-et-1-million-de-kilometres-par-semaine/

https://www.autoweek.com/news/a62735122/waymo-2024-robotaxi-statistics/

– Petit clin d’œil sur un sujet identifié à la rentrée – Est-ce que dans les courses payantes, il y a celles utilisées par les parents pour conduire à leurs enfants à l’école ou à leurs activités : https://www.mobilitymasterclass.eu/post/parents-are-choosing-driverless-cars-for-their-kids-here-s-why

 

Et WeRide marque son entrée au Nasdaq qui n’est pas anodine pour une entreprise qui se revendique sino-américaine :

https://www.globenewswire.com/de/news-release/2024/10/28/2969976/0/en/The-World-s-First-IPO-of-Universal-Autonomous-Driving-Technology-Company-WeRide-Officially-Listed-on-Nasdaq.html

https://www.autonomousvehicleinternational.com/news/business/autonomous-technology-brand-weride-listed-on-nasdaq.html

 

Mais qu’est-ce qui fait le succès de ces deux entreprises ?

Qui se souvient de Firefly ? https://www.actuia.com/actualite/google-waymo-abandonne-emblematique-prototype-firefly-apres-quatre-ans-de-test/

Firefly est le choix stratégique qui a fait la réussite de Waymo ! En effet, emblématique prototype de son robotaxi, l’arrêt rapide de ce programme a permis à WeRide de ne pas se disperser en essayant de développer en même temps une technologie de conduite automatisée et un robotaxi. On notera que Cruise a poursuivi (avant d’arrêter récemment Origins) quand, Baïdu, Zoox et même Tesla sont encore sur cette logique… WeRide de la même manière a toujours travaillé avec des plateformes roulantes existantes et se garde bien d’évoquer le moindre programme de développement véhicule…

 

Si la distinction est maintenant claire entre technologie de conduite automatisée et plateforme roulante, le prochain débat tournera-t-il autour du bon usage de l’intelligence artificielle ? Le match à venir Waymo / Wayve va donner un aperçu rapide de ce potentiel.

https://www.theverge.com/2024/10/30/24283516/waymo-google-gemini-llm-ai-robotaxi

https://www.technologyreview.com/2024/10/24/1106156/wayve-driverless-cars-us-biggest-challenges-yet/amp/

 

S’agissant des cas d’usages, petit article à Singapour sur la mobilité des biens et des marchandises :

https://www.straitstimes.com/singapore/fairprice-group-trials-self-driving-vehicles-to-move-goods-on-public-roads

 

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Pour finir, on inaugure un nouveau format de contenus dans la vigie de beti : le nid-de-pie. Chaque début de mois, retrouvez une analyse sur des signaux faibles identifiés dans les contenus du mois écoulé :

https://www.pcmag.com/news/man-tries-to-break-into-waymo-driverless-car-with-rider-inside

https://www.nbcnews.com/tech/innovation/are-taxis-safer-no-driver-women-think-rcna173936

https://www.nbcbayarea.com/news/local/san-francisco/waymo-robotaxis-get-vandalized/3669669/

https://www.msn.com/en-us/money/other/men-stop-waymo-car-in-the-street-to-catcall-female-passenger/ar-AA1rzanU

 

Bien que les robotaxis puissent attirer des passagers cherchant à éviter les risques associés aux chauffeurs humains, ils posent des défis de sécurité particuliers. Par exemple, des incidents récents de vandalisme et de harcèlement dans des robotaxis montrent qu’un passager sans conducteur humain est vulnérable face à des individus malintentionnés. Les auteurs notent que l’absence de conducteur humain limite la possibilité de réagir en cas de menace, ce qui expose davantage les occupants aux risques de harcèlement ou d’attaque.

 

Contrairement aux véhicules privés, où l’on contrôle les portes et les mouvements, les occupants de robotaxis sont dans une position de dépendance vis-à-vis des protocoles de sécurité automatisés. Cette situation crée un déséquilibre de pouvoir dans les situations de harcèlement, car le véhicule autonome, programmé pour éviter les collisions, ne peut réagir activement aux menaces. Ainsi, les harceleurs savent qu’ils peuvent bloquer un robotaxi sans risquer d’être blessés, alors qu’un chauffeur humain pourrait prendre des mesures défensives.

 

Les préoccupations en matière de sécurité ne se limitent pas aux menaces externes. Elles incluent la possibilité pour les passagers d’éviter des zones jugées dangereuses, de modifier l’itinéraire ou d’abandonner le véhicule en cas d’urgence. Ces options sont parfois limitées dans les robotaxis actuels, ce qui soulève la question de l’autorité de commande en situation d’urgence.

 

Pour aborder ces défis, plusieurs solutions sont envisagées : permettre aux hyperviseurs à distance d’outrepasser les protocoles de sécurité en cas de besoin, offrir aux passagers un « bouton panique » ou des contre-mesures comme des signaux lumineux ou sonores. Toutefois, chaque approche a ses limites. Les passagers pourraient ne pas être en mesure de gérer une commande d’urgence, notamment s’ils sont mineurs, en état d’ébriété, ou s’ils ne sont pas familiarisés avec les systèmes de sécurité. De plus, les assistants à distance peuvent être limités dans leur réactivité, ce qui complique les réponses en temps réel aux menaces.

 

Enfin, la filière doit anticiper la perception publique de ces problèmes. Si les incidents de sécurité se multiplient, l’opinion publique pourrait tourner contre les robotaxis, car les comparaisons avec les taxis traditionnels sont inévitables. La sécurité des occupants doit donc être priorisée, même si cela implique d’accepter certaines solutions complexes ou coûteuses. Une approche proactive et multiforme est essentielle pour garantir la sécurité des passagers et permettre le développement à grande échelle de la mobilité automatisée.

 

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Belle semaine.

 

L’équipe beti.

04/11/2024 - Par: Benjamin Beaudet